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Par Oncle Sam le 28 February 2018 à 12:02
Titre: Call Me By Your Name (Appelle-moi par ton nom)
Première sortie: Janvier 2018
Réalisateur: Luca Guadagnino
Genre: Drame/Film d'amour
Origine: Franco-italien
Acteurs principaux: Timothée Chalamet (Elio Perlman) , Armie Hammer (Oliver), Michael Stuhlbarg (Mr. Perlman), Amira Casar (Annella Perlman) et Esther Garrel (Marzia)
Nominations:
Revue courte: ‘Call me by your name, and I’ll call you by mine’. C’est ce que dit Oliver après avoir couché avec Elio pour la première fois, et même si on peut avoir du mal à accepter l’image très idyllique qui est donnée à la passion, on voyage avec Oliver à travers son expérience. Oliver tombe amoureux d’Elio comme on aime une chanson et il aime tout son entourage aussi superficiellement qu’on danse à une chanson. Il semble presque plus jeune qu’Elio et pourtant n’a pas la même ‘lumière’ sentimentale qu’Elio.
Elio est tellement sensible et tellement vivant qu’il voit et ressent tout son environnement. L’amour qu’il voit et celui qu’il donne est d’une pureté naïve et sincère, au point qu’il déborde à chaque instant. On le voit aimer ses parents, son amie, ses livres, sa musique et Oliver comme si tout ce qu’il aimait était a lui. Mais il ne vit pas l’expérience comme ont aurait pu l’imaginer parce que son désir est tellement simple qu’il en souffre aussitôt qu’Oliver lui donne ce qu’il a cru pouvoir lui suffire.
Je pourrais décrire le film d’incroyable parce qu’il est simplement exceptionnellement bon, vrai et profond. Il se pourrait qu’il s’agisse du meilleur film que j’ai vu ces deux dernières années, mais pas seulement esthétiquement parlant. Il est l’image d’une petite lumière dans un chemin parce qu’il apprend tellement sur tellement d’aspects de la vie adolescente, de la vie adulte, du désir, de la nature et de la beauté. Je crois qu’il est une meilleure image de la découverte et de la sensualité que du plaisir. Il est d’une puissance douce et maladroite parce qu’on peut le vivre de beaucoup de façons différentes et c’est comme si ont grandissait de la minute 0 à la dernière, en partageant les mêmes larmes qu’Elio parce que la passivité qu’on se doit d’avoir ne s’accorde que parfaitement avec sa confusion.
Il est naturel et évident de voir Oliver comme une foudre, mais il dépend de ce à quoi on ressemble le plus. On peut très bien vivre le film comme Oliver vit son été en Italie, parce qu’il est d’autant plus central que l’est Elio. On voit plus Elio, mais c’est parce qu’Oliver est réellement la vague qui submerge la petite villa italienne. J’ai envie de dire que j’ai compris Elio, mais j’ai plutôt compris son caractère à travers ses ressentis et je ne me suis pas identifiée à lui dès le début. Il m’a pris du temps à cerner à quel point ce film est intimement personnel, c’est pourquoi je recommande de le voir seul, de le comprendre seul et d’en explorer les facettes seul. C’est un apprentissage plus qu’une relation qu’on voit mais c’est aussi une multitude de sentiments à la fois dans une seule scène mais progressivement une tristesse mêlée au soleil et la verdure de vacances.
J’ai un peu de mal à tout dire, je reparlerais sûrement du film plus tard, quitte à bien rééditer cet article. Mais je pense que je le conseille à tous les ‘presque majeurs’ de le voir avant tout autre film cette année, puis je le conseille à tous les grands romantiques, les amoureux de Baudelaire et de Monet mais tous ceux qui aiment lire et lire l’art. Je suis encore au milieu du décor. Je me suis revue en Italie et j’ai sensiblement vécu dans le même jardin d’abricotiers et de pêchers. Au fil du film, je me suis habituée à la petite maison de vacances d’Elio et j’ai eu du mal à la quitter.
Note: 9.5/10
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