• TITRE: Thérèse Raquin

    EDITION LUE: Folio Classiques

    PARUTION: 1867

    GENRE: Psychologie, Roman psychologique

    PERSONNAGES: Madame Raquin, Camille Raquin, Thérèse Raquin, Laurent

    AUTEUR: Emile Zola

    Grand naturaliste du 19ème, Zola nous marque avec son premier roman où suinte le tabou, la moisissure et la vérité humaine. Dans ses débuts jugés putrides, Zola se réjouit du bruit qui se fait autour de ce premier roman. Principalement connu pour ses Rougon-Maquart, le grand romancier marque la littérature française classique et fait ses empreintes partout dans le monde. Il décède le 29 Septembre 1902.

    SYNOPSIS: Lorsque Thérèse, nerveuse tigresse, se voit dès son plus jeune âge coincée avec Camille, un maladif pateux; son destin dégringole aux yeux de Laurent. Laurent l'animal sanguin plein de bonne chair et de veines, pour lequel elle éprouve un désir et manifeste son plaisir sexuel si fort qu'une pensée leur ronge l'esprit toute une vie. Le couple empoisonné vit avec un cadavre entre leur poitrines et souffrent de leurs mœurs jusqu'à la dernière page.

    CRITIQUE:

    Je ne vais pas mentir, ce livre m'a plut. Je ne suis vraiment pas du genre à faire la fausse lectrice du classique et surtout qu'ici, je ne cacherais jamais mon véritable avis. Submergée par un dialogue très brute et une description surprenante, je ne pense ne jamais avoir lu autant de négativité et pourtant être tellement heureuse après avoir fermé le livre. Ce n'est pas une simple histoire en réalité. Ce que je recommande, serait de le comparer à la confection d'un caramel ou d'une cane à sucre. L'histoire est une boule lisse d’événements tumultueux, tendue puis détendue, roulée puis déroulée, avec un sur-chargement de description qui crée toute l’atmosphère. J'ai personnellement trouvé la lecture très simple et très fluide, je ne pense pas que "Zola" devrait vous repousser de la lecture de ce livre, et tout franchement la seule difficulté fût celle de tenir le fil des états moraux et surtout de continuer à lecture à partir du chapitre 23. Pourquoi ? Parce qu'il s'agit d'un vrai cauchemar émotionnel, on n'en peut réellement plus, à lire et relire presque la même chose, le même état d'âme. Ça devait sûrement être un choix intentionnel, afin de faire vivre le véritable enfer au lecteur, mais pas la seule lecture du chapitre 30, on se remet très rapidement en train. Le fil de l'histoire est très perturbant, alors si vous n'est pas vraiment habitués aux jeux de points de vues, de temps, alors la lecture risque d'être vraiment pénible après le chapitre 13. Dans mon cas, j'ai lu ce livre dans un cadre purement éducatif et scolaire, mais j'aurais vraiment voulu l'avoir lu plus tôt et surtout, sous aucune pression d'analyse ou d'interprétation. Je conseille alors, d'à la lecture, essayer de profiter de la qualité et du récit sans ce soucier de la formulation, de pensées qui pourraient mettre pause à l'histoire.

    APPRÉCIATION GLOBALE: Livre d'analyse psychique excellent, ou prône la description la plus aiguë jamais lue. A tous ceux qui sont prêts à vivre la souffrance, le martyr, la maladie, cet ouvrage est un recueil de sentiments parfait.

    NOTE: 7/10

    LIENS: Les livres d'Emile Zola en audio - Affaire Dreyfus - Expo Zola à la BnF


    12 comments